À propos


« - Qu’est-ce que vous faites ? 
- Je suis un artificier. Je fabrique quelque chose qui sert finalement à un siège, à une guerre, à une destruction. Je ne suis pas pour la destruction, mais je suis pour qu'on puisse passer, pour qu'on puisse avancer, pour qu'on puisse faire tomber les murs. » Michel Foucault


Alexandra Dols née en 1980 en Bretagne et basée depuis plus de 20 années à Paris construit depuis plus de vingt-cinq ans, une œuvre artistique aux multiples facettes articulant documentaire de création, performance et spectacle vivant.


Autrice, réalisatrice et productrice, elle co-fonde en 2007 la compagnie Hybrid Pulse, dédiée au soutien à la création de femmes réalisatrices. Diplômée d'un Master en création et réalisation audiovisuelle à Paris VIII et d'un Master en écriture de scénario à Paris I Panthéon-Sorbonne, elle consacre son travail aux luttes de libération et aux résistances face aux pouvoirs coloniaux et impériaux.

Ses documentaires portent des mémoires et des témoignages de luttes anticoloniales : Moudjahidate (2007) retrace l'engagement des femmes dans la guerre de libération de l'Algérie ; Derrière les fronts (2017), primé du Sunbird Award et soutenu par Ken Loach, suit la psychiatre Dr. Samah Jabr pour explorer les conséquences psychologiques face à l'occupation en Palestine ; Minimum syndical (2019), co-produit avec le syndicat Solidaires, met en lumière les luttes LGBTQI+ contre l'homophobie et la transphobie au travail. 

Ces films ont donné lieu à plus de 250 projections-débats, espaces de transmission et de décryptage collectif des imaginaires de résistance. Attachée à la transmission, elle participe à de nombreux séminaires et conférences (Université Sorbonne, Fémis, Théâtre National de Bretagne, etc.). Depuis 2010, elle conçoit des outils d'éducation à l'image féministe, des parcours "d'auto-défense filmique" qu'elle déploie auprès de jeunes et d'adultes.

En 2020, s’opère grâce à la rencontre avec la danse Krump, une réactivation du mouvement et une reconnexion à une écriture plus intime et incarnée. Elle développe alors des performances et spectacles vivants hybrides, à la croisée du Krump, de la poésie et de la science-fiction. Imbratoura (en création depuis 2022), qu'elle interprète sur scène, déploie un conte dystopique où deux femmes, Slod et Blue, résistent à l'Empire depuis des “zones d'être” et de “non-être”, interrogeant l'amour lesbien, la clandestinité, la foi musulmane et la souveraineté intérieure. Ce spectacle mêle écriture, dramaturgie (Sarah Di Bella), chorégraphie Krump (Wrestler) et arts numériques. Elle a bénéficié de résidences à Anis Gras, au Nouveau Gare au Théâtre. 

Une œuvre syncrétique réunissant des identités et des combats soi-disant incompatibles est en route.

“Pourquoi suis-je obligée d'écrire ? (...) Parce que le monde que j'ai créé dans mes écrits compense ce que le monde réel ne me donne pas. En écrivant, je mets de l'ordre dans le monde, je lui adjoints une poignée pour le saisir. “ Gloria Anzaldúa