Tailler son féminisme pour l’époque
"Je me suis définie politiquement comme féministe depuis le début des années 2000. Il se trouve que ces dernières années et dans la fabrication de ce film, c’est une étiquette que j’ai suspendue.
J’ai préféré travailler le contenu : j’avais besoin de redéfinir, retailler mon féminisme face à d’importants enjeux de l’époque : la lutte contre l’instrumentalisation du féminisme pour servir les fantasmes et la rhétorique du « choc des civilisation », la lutte contre l’instrumentalisation du féminisme pour servir le racisme, l’islamophobie et le sionisme.
Dans ce film, par ce film, j’ai travaillé la question : quelles représentations, quelles images créer pour décoloniser les imaginaires ? Y compris en restituant la force, la puissance et l’existence professionnelle et politique des femmes palestiniennes et des personnes queers - composantes de la société palestinienne comme de n’importe quelle société.
Alors vous n’allez pas découvrir un film morcelant, catégorisant, comme les formats de l’époque nous y invitent. Ce n’est pas un film « sur les chrétiens en palestine » ou « les queers en palestine » comme si tous et toutes n’appartenaient pas à la même société.
Mais j’ai choisi de faire un film qui fait front - qui restitue un front d’individu-es aux identités multiples, mais unies pour faire face et vaincre l’occupation.
Vous comprendrez donc à quel point je suis ravie et honorée que Derrière les fronts, résistances et résilience en palestine, soit projeté dans ce jeune et ambitieux festival d’artistes féministes Chouftouhounna, qui décide aussi de frontalement poser ces questions.
Un grand merci aux organisatrices, les « foushikate »
et à Selma Zghidi pour son travail précieux pour le film et d’avoir accepter de nous représenter à cette occasion.
Bon visionnage à vous."
Rdv : vendredi 7 septembre à 16h30 au Théâtre National Tunisien
58 place halfaouine - salle Ben ayed
Texte lu au festival féministe Chouftouhonna, Tunis, Tunisie (2018)
J’ai préféré travailler le contenu : j’avais besoin de redéfinir, retailler mon féminisme face à d’importants enjeux de l’époque : la lutte contre l’instrumentalisation du féminisme pour servir les fantasmes et la rhétorique du « choc des civilisation », la lutte contre l’instrumentalisation du féminisme pour servir le racisme, l’islamophobie et le sionisme.
Dans ce film, par ce film, j’ai travaillé la question : quelles représentations, quelles images créer pour décoloniser les imaginaires ? Y compris en restituant la force, la puissance et l’existence professionnelle et politique des femmes palestiniennes et des personnes queers - composantes de la société palestinienne comme de n’importe quelle société.
Alors vous n’allez pas découvrir un film morcelant, catégorisant, comme les formats de l’époque nous y invitent. Ce n’est pas un film « sur les chrétiens en palestine » ou « les queers en palestine » comme si tous et toutes n’appartenaient pas à la même société.
Mais j’ai choisi de faire un film qui fait front - qui restitue un front d’individu-es aux identités multiples, mais unies pour faire face et vaincre l’occupation.
Vous comprendrez donc à quel point je suis ravie et honorée que Derrière les fronts, résistances et résilience en palestine, soit projeté dans ce jeune et ambitieux festival d’artistes féministes Chouftouhounna, qui décide aussi de frontalement poser ces questions.
Un grand merci aux organisatrices, les « foushikate »
et à Selma Zghidi pour son travail précieux pour le film et d’avoir accepter de nous représenter à cette occasion.
Bon visionnage à vous."
Rdv : vendredi 7 septembre à 16h30 au Théâtre National Tunisien
58 place halfaouine - salle Ben ayed
Texte lu au festival féministe Chouftouhonna, Tunis, Tunisie (2018)